Bénédicte NAVARRO, Educatrice spécialisée au SIAM 75
– Je m’occupe des enfants handicapés visuels, malvoyants et non-voyants.
Quel est votre parcours ?
– Alors mon parcours, il est un peu atypique parce que j’ai fait des études d’histoire de l’art initialement, l’école du Louvres. Pendant ces études, je me suis intéressée à la guidance muséale, donc à l’accompagnement et à la guidance des personnes handicapées visuelles sur des descriptions, des audiodescriptions de tableaux et puis j’ai vécu différentes expériences.
Pourquoi faire ce métier ?
– Il y a des raisons intimes et personnelles. Et puis, il faut avoir des appétences, une sensibilité particulière aux autres. Il faut avoir envie d’accueillir, d’aider. Et la formation permet d’aider à se doter de techniques pour ne pas être dans une démarche personnelle ou de réparation.
Le SIAM 75 c’est quoi ?
– C’est un service d’inclusion pour les enfants aveugles et malvoyants. Cela concerne le soutien à l’inclusion scolaire prioritairement. Le champ et le cadre d’interventions sont scolaires ce qui permets aux enfants d’avoir leurs temps de rééducations sur leur temps scolaire pour ne pas non plus les surcharger en dehors des temps scolaires. La partie éducative va se centrer sur l’accompagnement autour de l’inclusion scolaire mais plus largement sociale, relationnelle. Une mission spécifique de l’éducateur spécialisé est autour de la création du lien, du lien de confiance, d’un lien assez fort et assez bon avec les familles, les enseignants et les enfants pour qu’on puisse construire ensemble un projet sur lequel on peut vraiment s’appuyer et poser des bases pour mettre en place plein de projets ou de perspectives pour le jeune. Et toujours dans cette optique, l’éducateur va être l’interface entre tous les intervenants qui concernent les lieux de vie de l’enfant. On va être l’interface entre la famille, l’école, l’enfant, le service de soins et plus largement tout ce qui est extra-scolaire. Au-delà de cela, en terme d’inclusion scolaire, l’éducateur spécialisé permet aux jeunes de transposer les acquis de la rééducation. Mes collègues vont leur apprendre des techniques, des outils dans le cadre d’une relation individuelle rééducative. Et nous on va être là pour les faire vivre dans leur quotidien. L’intérêt de ce travail aussi et c’est très important c’est le travail en équipe pluridisciplinaire.
Pourquoi le SIAM ?
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